Ma découverte d'Ayn Rand, sprint de la fin d'année
Plus : Vancouver, Guerre Civile Américaine et Benjamin Franklin
Disclaimer : Cette newsletter est une enclave positive et optimiste d’Internet.
Elle s’adresse à ceux qui veulent grandir, se développer et croitre. C’est mon envie et tout ce que vous allez lire s’inscrit dans ce contexte. Bienvenue ! ✌️

Bonjour tout le monde !
Ravi de vous retrouver pour une nouvelle édition de ma newsletter personnelle.
Je suis de retour à Lyon après mes vacances. J’ai terminé par un passage à Vancouver, au Canada. J’ai beaucoup aimé cette ville et ses environs magnifiques ; j’en ai même fait un post LinkedIn pour partager quelques observations.
Mon objectif est désormais de me remettre au boulot à fond pour le sprint de la fin d’année.
Avec un calendrier qui s’annonce bien chargé :
Je démarre mon mois de Septembre avec l’animation de la nouvelle promotion de l’Accélérateur Freelance. Encore une super session en prévision avec des profils top.
Je continue d’animer les sessions hebdomadaires du Plongeoir, , mon accompagnement à la création de contenu LinkedIn (en compagnie de mon acolyte Mathéo).
J’ai prévu de me rendre à la Maison des Créateurs, chez mon ami Killian Talin, mi-septembre pour quelques jours.
Et d’un point de vue plus personnel, j’ai décidé de bien prioriser le sport sur cette fin d’année (indispensable pour la santé mentale et physique). Je reprends un bon rythme à la salle de sport et je me suis inscrit au semi-marathon de Lyon début octobre. J’ai encore un gros mois de préparation pour essayer de faire une belle performance.
Enfin, le projet de Monk Mode au Japon que j’ai esquissé va voir le jour … et j’en suis incroyablement heureux. L’expérience s’annonce folle.
Ma nouvelle révélation littéraire et intellectuelle : Ayn Rand
J’ai profité de l’été pour lire La Grève d’Ayn Rand (titre original : Atlas Shrugged) et je ne ressors pas indemne de cette lecture.
Je préfère vous prévenir : c’est un énorme pavé de 1 800 pages. Mais c’est un chef d'œuvre. Et je pèse mes mots.
Je lis environ un livre par semaine depuis 2017 et peu de livres m’ont autant marqué que celui-ci.
La Grève n’est pas une simple fiction ; l’auteur y distille sa pensée et sa philosophie. Voici les éléments importants que j’en retiens.
Mais avant cela… je vous dis un mot sur Ayn Rand elle-même. Pour comprendre son oeuvre et son message, il faut d’abord comprendre son histoire personnelle.
Ayn Rand, de son vrai nom Alissa Zinovievna Rosenbaum, est née à St Petersburg en 1905.
Le début du XXème siècle en agité en Russie. En 1917, alors qu’elle a 12 ans, les bolchéviques arrivent au pouvoir et commencent à appliquer les principes communistes dans le pays.
Sa famille est directement touchée puisque la pharmacie de son père est confisquée par le nouveau gouvernement. Rand et sa famille fuient d’abord en Ukraine… qui va ensuite être envahie par les bolchéviques.
En 1921, alors étudiante, elle profite d’une opportunité d’étude pour partir faire un voyage d’étude aux États-Unis. Pour être autorisée à quitter le pays, elle prétexte un voyage de seulement quelques jours. Mais elle ne reviendra plus jamais en Russie.
Rand est marquée au fer rouge par le communisme et nourrit une haine profonde contre ses principes, sa propagande et son système collectiviste.
Elle s’engage dans le cinéma à Hollywood et écrit des romans pour véhiculer ses pensées avec des principes qui lui sont chevillés au corps :
la défense de la liberté
de la responsabilité
de la propriété privée
et de l’individu
Bref, elle s’affirme en opposition aux systèmes collectivistes qui veulent précisément écraser l’individu au profit d’un prétendu “bien collectif”.
La Grève s’inscrit exactement dans cette logique.
Ce livre est une ôde à la liberté d’entreprendre, au fait de mener sa vie selon ses propres termes, à l’accomplissement individuel et au capitalisme (qui est le système qui permet cela).
À travers son récit, Rand critique ceux qui veulent faire de l’homme un animal sacrificiel.
Cette idée m’a beaucoup marquée.
“Depuis des siècles, on se bat sur le terrain de la morale.
Certains proclament que votre vie appartient à Dieu et que le bien exige de se sacrifier pour des figures énigmatiques demeurant au ciel ; d’autres prétendent qu’elle appartient à vos voisins et que le bien exige de se sacrifier pour tous les incapables de la terre.
Mais personne ne vous a jamais dit que votre vie vous appartient et que la morale consiste à la vivre du mieux possible.”
Rand pointe du doigt les deux grands types d’acteurs qui prônent des philosophies du sacrifice :
Les religions qui imposent aux hommes leur code de conduite à cause d’un prétendu péché originel pour lequel ils doivent se repentir, dans l’espoir d’une rédemption après la mort.
Les systèmes collectivistes dans lesquelles les volontés individuelles sont étouffées car seul le bien commun doit primer.
Ces deux types d’acteurs poussent les gens à sacrifier leur vie.
“Le mal, disent-ils en chœur, c’est l’égoïsme. Alors que le bien, c’est renoncer à ses désirs, se renier, s’oublier soi-même. Le bien, pour l’homme, ce serait donc nier la vie. L’essence même de la morale, la plus haute vertu qui soit, c’est le sacrifice, clament-ils également en chœur.”
Et c’est dingue car, depuis que j’ai lu ce livre, je vois ces mécaniques absolument partout.
On s’excuse de vivre. On s’excuse de profiter de la vie. On s’excuse d’être ambitieux. On s’excuse de faire des choses parce nous (et nous seuls) avons envie de les faire. Comme si c’était mal.
Comme si le fait de jouir d’un bonheur ici, retirerait le bonheur d’un autre là bas.
Comme si les richesses créées par l’un, soustrayaient mécaniquement les richesses du voisin du même montant.
Avec toujours la même réthorique : l’utilisation d’arguments d’ordre moraux pour vous faire culpabiliser et vous faire plier.
C’est typiquement l’argument qui consiste à dire : “tu ne vas quand même pas mettre le chauffage chez toi alors qu’il y a des gens qui dorment dehors !”.
Selon cette logique, si j’ai la possibilité de chauffer mon appartement, je devrais ne pas le faire par solidarité avec ceux qui ne peuvent pas le faire.
Mais cette spirale ne conduit qu’à une seule chose : le nivellement par le bas d’absolument tout… jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à niveler (ce qui est finalement une bonne explication du communisme).
Comme l’explique Ayn Rand : “une doctrine qui prône le sacrifice comme idéal n’a que la mort à vous proposer comme modèle.”
Vous l’avez compris, Rand se place en farouche opposition à ces idées.
Selon elle, l’homme n’a qu’un but dans la vie : s’épanouir et s’accomplir.
Pour Rand, le travail est l’un des vecteurs clés de cet accomplissement.
Avec quelques citations que j’apprécie tirée des personnages du livre :
“Ce qui produit de la richesse, c’est l’intelligence, l’intégrité, l’énergie et la compétence d’un homme.
Aimer l’argent, c’est accepter et aimer qu’il soit la résultante de ce que vous avez de meilleur en vous, un moyen d’échanger votre travail contre celui des autres.
Il n’est pas de capacité plus noble et joyeuse que d’inventer… et de se faire payer pour le fruit de son labeur et de son ingéniosité.”
J’espère vous avoir donné envie de lire ce livre.
Dans la foulée, j’ai également lu Hymne d’Ayn Rand, qui est beaucoup plus court - il fait moins de 100 pages. Il permet une belle découverte de sa pensée.
Je termine avec la citation central du livre :
“Je jure, sur ma vie et l’amour que j’ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres ni demander aux autres de vivre pour moi.”
Pour l’anecdore, La Grève est le deuxième livre le plus influent aux États-Unis, après la bible.
Comment passer de 20 K€ à 50 K€ de CA annuel en freelance ?
En juin dernier, SuperIndep m’a invité pour donner une conférence à Lyon, sur le freelancing et l’entrepreneuriat.
La vidéo replay de la conférence a été publiée.
Le thème : Comment passer de 20 K€ à 50 K€ de CA annuel en freelance ?
La vidéo est de bonne qualité et je suis plutôt heureux de ma conférence. Si le sujet vous intéresse, vous pourrez ensuite creuser avec mon livre Courage, Illusions et Sagesse (dont les reviews continuent de grimper - merci à tous ❤️).
Recommandations
Lorsque je vais en voyage, j’ai une règle : lire la littérature du pays dans laquelle je me trouve (ou des livres qui portent sur le pays).
Aux États-Unis et au Canada, j’ai donc beaucoup lu Ayn Rand (c’était parfait pour se mettre dans l’ambiance).
J’ai également lu deux livres sur la Guerre Civile Américaine :
The Demon Of Unrest, qui est l’un des best-sellers aux États-Unis en ce moment et qui porte précisément sur les épisodes du début de la Guerre Civile.
A Fierce Glory, que j’ai déniché chez The Strand à NYC. Ce livre porte sur l’une des batailles clés (celle d’Antietam), qui a été un tournant de la guerre en faveur de l’Union contre les États confédérés.
Niveau série, je visionne actuellement Franklin, sur Apple TV. La série est vraiment sympa. Le pitch : Benjamin Franklin arrive secrètement à Paris pour négocier l’aide de la France dans leur guerre d’indépendance contre les Anglais.
D’ailleurs, j’ai eu la chance de voir le hall de la Déclaration d’indépendance lors de mon rapide passage à Philadelphie cet été. Une chouette visite.
Dans un autre registre, je continue d’avancer dans One Piece. Actuellement au tome 61.
Ah … et j’ai tourné un vlog récap de mon voyage.
Bon dimanche,
Valentin
Salut Valentin,
J'ai vécu 8 ans à Vancouver, j'ai aimé tes observations sur la ville ! J'ai écrit un livre qui parle de mon expérience d'expatriée et comme toi, il y a des choses que j'ai pu - dans un premier temps observer - et ensuite, expérimenter. Combien de temps es-tu resté ? Peut-être que nous avons des amis en commun dans la Francophonie. Dis moi !
Ayn Rand est l'inspiratrice de l'un des courants de pensée libérale le plus incompris (en France, notamment) : le libertarianisme !
C'est courageux d'en faire une note de lecture objective, car dans nos contrées, et pour ses détracteurs, libertarianisme = extrême droite (l'un n'est jamais cité sans l'autre). Pourtant, le libertarianisme n'est rien d'autre que la promotion d'un modèle de société où l'Etat n'assume que les fonctions régaliennes minimales (armée, défense, justice) et confie tout le reste à la société civile.
Certes, on peut craindre des dérives façon GAFAM. Mais on peut aussi s'interroger sur la pertinence de l'hyper interventionnisme étatique à la française.
Je trouve, en tout état de cause, intéressant de laisser ses préjugés de côté pour chercher à penser une autre façon de faire société, ce que La Grève invite à faire.
Merci Valentin